Une sauveté (en occitan, sauvetat ou salvetat) est, dans le sud de la France au Moyen Âge, une zone d'extraterritorialité, protégées par l'Église catholique et dans laquelle la loi de l'homme ne s'applique plus.
Cet espace de libertés, dans le périmètre duquel il était interdit de poursuivre les fugitifs, était balisé par des bornes. Ces espaces de libertés, constituant des zones de refuge délimitées par plusieurs bornes autour d'une église.
Créées à l'initiative de l'Église dans le cadre du droit d’asile et de l'institution de la Paix de Dieu, elles jouissaient d'une garantie de non-agression. Le mouvement communal en France prend de la vigueur et se développe dès le xie siècle.
Un inventaire des sauvetés montre que leur création en Gascogne s'échelonne de 1027 à 1141. Les sauvetés ont d'abord une fonction colonisatrice et de mise en valeur des terres.
Lieu d'asile placé sous le contrôle d'une abbaye, d'un monastère ou d'un prieuré, elles deviennent au XIe siècle un lieu franc où l'immunité de l'individu est respectée. Considérées comme un prolongement permanent de la trêve de Dieu, elles offrent aux populations, à leurs biens et au travail de la terre, la « securitas », en frappant d'anathème ceux qui la brisent.
On trouve aussi des croix de sauveté à Bougue, Commensacq, Le Sen, Lue, Mazerolles, Mimizan, Morcenx, Saint Justin , Uchacq et Parentis et Vielle St Girons en plus de leurs fontaines
(Texte explicatif et photo pris sur le site de la commune de Lue qui en dénombre 4 sur son territoire:)