TENEUR EN FER (Couleur rougeâtre): Bonnes pour les rhumatismes et les douleurs (Ex : Arengosse, Brocas, Onesse-Laharie...)
MINÉRALE ET FERRUGINEUSE : Maladies de peau, système digestif (Ex : Rion des Landes, Saint Gor, Sort en Chalosse)
EAU SULFUREUSE (jaune et odorante): Peut-être bue (faciliterait la digestion) mais plutôt utilisée en bains pour traiter les maladies de peau (Ex : Bergouey, Garrosse, Moliets et Mäa, Ygos St Saturnin). Cette eau aurait aussi la propriété d'être bonne pour les cartilages et les voies respiratoires utilisées dans certaines stations thermales. Elle perd vite ses propriétés c'est pourquoi l'emploi se fait sur place.
EAU SALÉE : Fontaine du Salin à Gaujacq
PETRIFIANTE : Se caractérise par un dépot de calcaire sur les matières qu'elle cotoîe (Ex Urgons)
PRATIQUES:
- ABLUTIONS TREMPAGES des membres des malades.
- TREMPAGES des vêtements des malades qui ne peuvent se déplacer.
- LAVAGES MOUILLAGE FRICTIONS USAGES :. Le formalisme des sources de la Saint Jean est très précis : La guérison certaine n'est obtenue que le jour de la fête du saint, de minuit à minuit et de préférence avant le lever du soleil.
D'autres exemples :
Toutes ces fontaines que l'on pourrait appeler "Fontaines des douleurs" soignaient en majorité les rhumatismes, viennent ensuite les fontaines guérissant les maladies de la peau et celles soulageant les maux de tête.
Après viennent dans l'ordre d'un nombre décroissant de celles visitées pour la guérison des loupes, les tumeurs et les maladies des yeux. Viennent enfin les sources propres à guérir les coliques ou les fièvres, les maux d'estomac, les maux de reins ou destinées à soulager les maux de cœur. Ils ne faut pas oublier les fontaines du lait pour les nourrices déficientes et celles pour les enfants en retard de marche.
Comment expliquer l'engouement pour cette médecine que l'on peut aujourd'hui qualifier "de derniers recours"? A l'origine on peut l'expliquer en grande partie par le caractère sommaire des connaissances médicales de l'époque. Il faut se mettre dans le contexte du mode de vie de nos ancêtres.
Des traces de fréquentation ont été retrouvées et montrent qu'elle remonte à la plus haute antiquité. Un sermon attribué à saint Césaire, mort en 512 précisait déjà pour les populations d'Aquitaine que " nul ne doit, lors de la Saint Jean, pendant les heures nocturnes ou matinales, se laver dans les sources, les étangs, les fleuves, cette coutume néfaste est un reste des usages païens..." Malgré les prohibitions ecclésiastiques, cet usage ne put être aboli. L'église substitua donc au légendaire païen, une tradition nouvelle, en consacrant les sources aux saints.