Près de l'endroit où fut enterré Saint Fris, et d'où la fontaine jaillit fut construit une chapelle, ,ainsi que des bains où les malades pouvaient se tremper.
La randonnée de Saint Fris, la carte =>
Saint Fris qui étrait un valeureux guerrier et héros de Bassoues,
Les reliques de Saint Fis,au Moyen-Age, jouent un rôle religieux et économique, elles attirent les pèlerins et les malades qui de surcroît 'vont boire e se laver à la fontaine miraculeuse avec une confiance souvent récompensée"
Il n'est donc pas étonnant qu'au XI ème siècle, sur la modeste chapelle de Tapie, fut édifiée, avec la bénédiction du monastère bénidictin voisin, une vaste basilique, appelée ainsi à cause de son plan et des reliques qu'elle contient.
la fontaine Saint-Fris conserve le souvenir du saint, probablement historique,qui mourut là, au VIIIe siècle, blessé par les Maures: « Fris, écrivait l'abbé Bénac en 1916, ne rendit pas le dernier soupir sur le coteau de l'Etendard.
Il faut remonter au VIII ème siècle pour faire connaissance avec celui qui deviendra plus tard Saint Fris et qui n'est alors que le fils de Radbod, duc des frisons et d'une soeur de Charles Martel. Celui-là même qui, en 732, entre Poitiers et Tours arrêta les Sarrazins.
La légende rapporte que Fris avait participé à la bataille à côté de son oncle et qu'il s'étaient lancés à la poursuites de ces sarrazins qui battaient retraite. Ce serait au cours d'une échaufffourée , à Bassoues, au lieu-dit "l'étendart" qu'il aurait été mottellement blessé par une flêche plantée dans la cuisse.. Il parvint néanmoins à traverser la rivière Guiroue avant de mourir. Ses compagnons enterrèrent son sarcophage sur la rive.
La tradition populaire relayée par des jésuites qu' "une vache allait tout les jours lécher une pierre entre les broussailles; elle vivait sans prendre d'autres nourritures; On creusa et on découvrit le corps de Saint Fris avec le casque et la cuirasse. Une fontaine miraculeuse sortit de son tombeau"
Après avoir reçu la blessure qui devait lui donner la mort, il suivit le chemin qui porte son nom encore aujourd'hui, franchit le ruisseau qui baigne le fond de la vallée, à l'endroit qu'on nommedepuis lors le Pont du Chrétien, et alla expirer non loin de là, au pied du coteau le plus voisin. C'est là qu'il fut enseveli avec honneur par ses soldats et les habitants du pays, en attendant le jour où Dieu devait permettre qu'une gloire inattendue rayonnât au-dessus de son tombeau. « Le corps du saint martyr avait été déposé dans un cercueil de pierre.
Peu de temps aprèsl'ensevelissement, une source jaillit miraculeusement de terre tout près de ce cercueil, et bientôt, le niveau de la fontaine montant toujours, l'eau finit par recouvrir la tombe et la soustraire entièrement aux regards. Il n'en fallut pas davantage pour que, après un laps de temps qu'il est impossible d'apprécier, faute de documents, ce monument funéraire tombât dans un oubli que les bouleversements politiques de cette époque expliquent aisément.
Voici comment ce tombeau fut retrouvé, d'après le récit que les chanoines de Bassoues communiquèrent aux Bollandistes en 1691 : « D'une ferme voisine, tandis que le reste du troupeau se rendait au pâturage, une vache avait coutume de s'en aller souvent auprès de cette fontaine, et de lécher les pierres qui l'entouraient. Quand elle rentrait, elle avait l'air de n'être pas moins rassasiée que celles qui venaient des prairies. Les habitants de la ferme se mirent à fouiller dans l'eau, et trouvèrent au fond la pierre du sarcophage, et, au-dedans, le corps saint qu'ils résolurent de transporter dans leur église. Mais ils ne purent l'ébranler, même avec le secours de plusieurs paires de bœufs. « Quelqu'un l'ayant suggéré, on attela au char la susdite vache qui, seule, traîna le sacré fardeau jusqu'au lieu où il repose aujourd'hui même, dans une chapelle construite en son honneur, derrière l'autel. « Cette chapelle fut voûtée, et sa destination sainte marquée par une croix de pierre qui la couronnait.
Ce récit sobre et précis ne ressemble en rien à celui d'un faussaire: c'est le langage d'un historien qui rapporte, sans apprêt et sans artifice de langage, ce que lui apprennent les traditions que tout le monde peut contrôler. La légende qu'il nous transmet peut renfermer quelque inexactitude dans les détails, mais inexactitude qui ne nuit en rien au fond des choses. Trois faits s'en dégagent d'une manière précise et d'une certitude indubitable: l'invention du corps de saint Fris, le caractère sur- naturel de cette invention, et l'existencede la fontaine miraculeuse où les pèlerins sont allés, dans le cours des siècles, se laver et boire avec une confiance que Dieu se plaît souvent à récompenser.
Les chanoines de Bassoues racontent un peu plus loin, dans le même récit « qu'une femme du hameau d'Andréou, ayant voulu se servir de l'eau de cette même fontaine pour pétrir son pain, vit avec terreur cette eau se changer en sang ». Ce miracle et une multitude d'autres, dont le récit nous a a été conservé, portèrent bien loin la renommée de saint Fris, de sa chapelle et de sa fontaine. Cette fontaine, où des pèlerins innombrables ont trouvé et trouvent encore la guérison de leurs maux, a été restaurée dans ces derniers temps. On y voit un gracieux oratoire avec sa cloche argentine, que sonnent à toute heure les pèlerins de passage. Tout à côté est une piscine où ils vont fréquemment se baigner»